Au goutte à goutte je sens ton nectar pénétrer mes veines,
Et comme une maladie parfois invite un démon dans la nuit,
Ma raison et mes songes s'embrasent d'excès interdits,
Au premier matin du monde j'aimerais retrouver ton corps nu de tout compromis,
En quête de puissantes et vaines sauvageries,
Et une fois ces divines chaînes par décret du Plaisir brisées,
Punir en esclave libéré la tyrannie de ta beauté.

Je veux que ta langue comme un dangereux serpent parcourt son territoire,
En reine autoritaire fasse l'inventaire de ses sujets notoires,
Quand un sorcier est brûlé pour jouer avec les âmes,
L'amnistie est donnée à la grâce des femmes.

Le monde qui tangue d'un côté puis d'un autre,
Sera la caravelle de nos aventures d'apôtres,
Humbles et heureux nous ne ferions que l'embrasser,
Et ainsi dans nos bras élever un amour ailé.