Sur la rive abandonnée où l'eau turquoise dort,
Et l'air compose les égarements des plus fins ténors,
Fantasme pur où je voudrais voir encore,
Cette profonde ivresse régner dans nos corps,
Sur la rive turquoise et l'eau abandonnée,
Je laisserai mes poèmes librement voguer,
Après le sillon de ta silhouette rêvée,
Poussés par ce souffle dont je suis enlacé,
Je prie la nuit et ses mille lucioles,
Les naïfs amours et tous ses idoles,
De laisser une onde emporter à tort,
Nos cœurs délaissés où un songe dort.